Miclès pénétra avec prudence dans la pièce.On ne savait ce qui pouvait s'y terrer.En l'occurence, "ce qui pouvait s'y terrer", c'était à son maître qu'elle pensait.Il eut été probable qu'il se fut mis dans la pièce exprès, après avoir dit qu'il partait, dans le seul but de l'humilier ou pour on ne sait quelle raison.Mais non ! C'était elle qui se montait la tête, l'épuisement sûrement.
La première impression fut la surprise, puis l'indignation.Quel homme, notable qui plus est, pouvait vivre, dormir, dans un pareil capharnaüm.Miclès doutait même que certains eclaves vivaient dans un tel fouillis.Enfin cela prouvait qu'il n'avait pas acheté d'esclave dans le seul but de le faire souffrir.
Ses yeux glissèrent sur la pile de linge en question.Elle devrait laver tout ça ? Son premier réflexe fut de s'appitoyer sur son sort puis elle reprit contenance. Elle s'approcha du tas, s'accroupit et commença à trier.Il mélangeait tout, certains vêtements pourraient bien se remettre...ou se mettre.Elle était prête à parier que certaines de ses mises avaient juste été essayées puis jetées là par paresse.À quoi bon ranger c'est vrai, quand on pouvait le faire faire par un esclave.Miclès passa ainsi cinq bonnes minutes à s'atteler à cette tâche, à côté d'elle se dressaient deux petites piles.Elle se tourna vers celle qui se trouvait à sa droite et commença à plier les affaires consciencieusement puis alla les ranger.Quand ce fut fait, elle se dirigea vers le lit dans le but de le faire.
Tout compte fait elle allait remettre des draps propres parce que nombre de petites tâches parsemaient les draps blancs.Elle defit rapidement le lit et lança les draps sur la pile de linge qu'elle devrait laver.Elle mit dans un coin de son esprit de revenir faire le lit après, venir passer le balai, puis alla dégager les tentures du devant de la fenêtre.La lumière pénétra dans la pièce et une charmante odeur de fleurs vint embaumer l'endroit.
Miclès se dirigea vers la pile de linge, la ramassa, jeta un regard circulaire à la pièce en vérifiant qu'elle n'avait rien oublié, puis elle quitta la pièce.Elle avait fort à faire et si peu de temps.
{Le lavoir}
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